JIMMY EDMUNDS PARLE DE SON COMBAT POUR SON FILS ET EXPLIQUE SON PROJET DE PERPÉTUER SON SOUVENIR EN AIDANT LES AUTRES
- Pourquoi avoir voulu porter dans la lumière votre histoire ?
Jimmy Edmunds : Pour faire connaître mon fils, parler de lui et partager l’histoire exceptionnelle que nous avons eue ensemble.
- Ce témoignage est un soulagement ou une manière indirecte de rendre justice à votre fils ?
J.E : De lui rendre justice et qu’il soit toujours avec moi.
- Qui était Norman ? Qu’avait-il de si particulier ?
J.E : Quelqu’un d’exceptionnel, avec une intelligence qui était au-dessus de celle des personnes sans handicap. Norman était quelqu’un de pur comme on en compte rarement, qui ne laissait personne indifférent. Même pour les éducateurs, il avait quelque chose que les autres n’ont pas. Il a marqué tous les gens qu’il a connus par ce qu’il dégageait.
- Avait-il conscience de son état ? Avait-il compris qu’il était différent ?
J.E : Je ne le pense pas.
- Comment expliquez-vous la relation complice et fusionnelle que vous aviez tous les deux ?
J.E : On ne peut pas l’expliquer. Norman, c’est moi. Nous n’étions pas deux, mais un. Tout était naturel entre nous. Avec lui, je n’avais peur de rien. Son handicap n’a jamais été un frein.
- Il connaissait des moments de crise. Comment les avez-vous gérés ?
J.E : En fonction de leur intensité. Par moment, elles pouvaient être violentes. Je faisais alors en sorte qu’il ne convulse pas trop. J’arrivais à le maîtriser et à ce qu’il retrouve son calme.
- Comment l'idée de proposer des séances d'équithérapie à des enfants autistes vous est-elle venue ?
Norman adorait les animaux, au contact de ceux-ci, il n'avait jamais de crise. Nous avons donc commencé à lui offrir des séances d'équitation lors de chaque vacances. L'effet d'apaisement et de bien être était immédiat. En dehors de ces moments, nous allions rendre visite à ma maman qui avait un chien et nous essayons toujours de nous rendre dans des lieux dans lesquels on pouvait rencontrer des animaux.
- Que peut-on vous souhaiter ?
J.E : D’y arriver ! Norman m’a ouvert le chemin.